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Hymne au Québec (édulcoré)
«Gens du Pays...»

auteur : Charles Trenet
adaptation parolière ici donnée : Gilles Vigneault
adaptation musicale ici donnée : Gaston Rochon
     Le temps qu'on a pris pour dire : « Je t'aime »
C'est le seul qui reste au bout de nos jours ;
     Les vœux que l'on fait, les fleurs que l'on sème
     Chacun les récolte en soi-même
Aux beaux jardins du temps qui court :

Gens du pays, c'est votre tour
     De vous laisser parler d'amour,
Gens du pays, c'est votre tour
     De vous laisser parler d'amour.

     Le temps de s'aimer, le jour de le dire
Fond comme la neige aux doigts du printemps ;
     Fêtons de nos joies, fêtons de nos rires
     Ces yeux où nos regards se mirent!
C'est demain que j'avais vingt ans!

Gens du pays...

     Le ruisseau des jours aujourd'hui s'arrête
Et forme un étang où chacun peut voir
     Comme en un miroir, l'amour qu'il reflète
     Pour ces cœurs à qui je souhaite

Le temps de vivre nos espoirs :

Gens du pays...


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​Cherchez l'erreur.​

Ce chant fut officiellement présenté par Gilles Vigneault lors des fêtes de la Saint-Jean Baptiste données sur la Montagne (le Mont-Royal) en l'an 1975.  La fête fut d'une ampleur plus que considérable.  Monstre en fait, à l'égal des festivals de musique Pop les plus réussis de cette époque.  C'était en fait un festival Pop d'un genre particulier, consacré à la cause identitaire québécoise de gauche du temps.  Les hippies, les rockers, les grands voyageurs, les marxistes et les partisans des styles de vie "alternatifs" étaient les plus enclins au nationalisme identitaire.  Cependant que les familles paysannes francophones (les dernières) avec enfants étaient fédéralistes et bien souvent aussi mondialistes (par le souvenir de l'expo de 1967).  Elles ne voulaient même pas de l'étiquette de québécoise que leur donnaient presque de force les publicités nationalistes incessantes des grands brasseurs.  Notamment Molson, entreprise connue depuis deux siècles pour son parti-pris impérialiste britannique outrancier.  Cherchez l'erreur.

Le Mont-Royal est un parc public municipal.  Il est à noter que cette année-là le gouvernement provincial était libéral et champion de la cause fédéraliste canadienne.  Il est à noter aussi que la municipalité de Montréal était sous la gouverne de Jean Drapeau, homme du cénacle le plus intime du pouvoir fédéral canadien, et connu pour ses sorties contre les séparatistes.  Il est à noter plus particulièrement que la gestion des parcs de Montréal était aux mains de la Cosa Nostra sicilienne, comme elle l'est restée jusqu'à ce jour.  Et que cette communauté italienne était à l'avant-garde la plus violente de la cause anglophone au Québec, comme jusqu'aujourd'hui.  Cette organisation est intrusive au point d'exclure de simples promeneurs sur la base d'un faciès leur déplaisant.  Rien ne se fait depuis 1966 dans un parc montréalais sans leur accord au plus haut niveau.  Cherchez l'erreur.

La Chanson « Gens du Pays » fut alors officiellement lancée, comme une sorte d'hymne national officieux pour un pays non encore mis au monde, par Gilles Vigneault, qui s'était auto-proclamé barde national.  Comme le lecteur peut voir ici, la facture de ce chant est d'une faiblesse littéraire inénarrable à tous points de vue.  Un chant populaire se voulant d'une telle envergure se doit d'être simple, d'une syntaxe limpide, comme le sont par exemple les chansons, à caractère patriotique aussi, de Georges Dor.  Il faut en peu de mots véhiculer quelques idées-force saisissantes, de nature à émouvoir la masse et les générations à venir qui ne partageront pas la même culture.  Vigneault se laisse aller ici à des propos d'une syntaxe difficile (strophe de chute structurée en longue période, promesse d'un anticlimax disgracieux), peu claire («Au beau jardin du temps qui court»), peu habituelle (« fêtons de nos joies ») , usant de termes et locutions vagues (« de vous laissez parler » dans un contexte très impératif), mal à propos (le jour de le dire fond comme la neige, les doigts du printemps), peu usités (on ne sème pas des fleurs mais des semences, sauf dans les ticker tape parades des élections américaines où on marche sur les oeillets), malhabiles («c'est demain que j'avais vingt ans») et peu signifiants, pour véhiculer un sens plat, confinant à la tautologie (« chacun les récolte en soi-même », d'ailleurs très peu approprié pour un chant se voulant collectif), et aussi assez décousu d'une proposition à l'autre malgré la promesse des liens logiques suggérés.  Beaucoup d'incorrections grossières confinant au solécisme, pas même justifiées par l'écart vernaculaire par rapport à la norme commune.  Une accumulation d'impressions sentimentales à bon marché (et peu typiques de l'époque) sans grande articulation.  Donc un morceau à l'envers presque exact de ce que le genre veut pour plaire à un réel public.  Le producteur d'un tel exercice d'écriture qui pourrait suggérer la possession d'une langue seconde plutôt que première ne peut pas être qualifié de poète.  Vigneault avait eu au départ une certaine facilité avec la poésie de plaquette, destinée à un petit nombre d'amateurs du genre qui sait s'extasier sur commande et selon les règles, quoique dans un registre bien superficiel, d'une sensibilité vibrante mais facile et empruntée, saupoudrée (« Pendant que les bateaux font l'amour et la guerre... moi, moi, moi aaa, je t'aime»).  Mais là Vigneault est bien en dessous de son propre niveau et se mérite depuis la présentation de cet hymne des bravos assurés qui n'en finissent plus.  Un chanteur plus purement publicitaire et commercial de cette l'époque, Tex Lecor, fut bien davantage digne du nom de poète.  En fait bien peu de gens prenaient la peine d'écouter du Vigneault, sauf dans des circonstances politiquement obligatoires, ou alors pour l'interprétation de morceaux qui en fait le rendaient d'autant plus aimé qu'ils n'étaient pas de lui, comme la chanson "I went to the market mon petit panier sous mon bras" de la même année.  Note (dans les classes littéraires françaises de l'époque, si un tel poème avait fait l'objet d'une composition en seconde ou première) : 2/20.  Cherchez l'erreur.

Beaucoup de Québécois nationalistes s'offusquent du fait qu'on les traite de fascistes ou d'intolérants alors qu'ils sont un des très rares peuples (moi je renchérirais : le seul à l'horizon, si tant est qu'on puisse parler d'un peuple au sens ethnique ou au sens d'une « destinée manifeste ») à s'être donné (je dirais à s'être fait donner sans lui demander son avis, qui aurait été un non d'une force référendaire) pour hymne national un hymne à l'amour, une chanson d'amour.  Cherchez l'erreur et surtout méditez, mesurez l'énormité du caractère bien mal placé de votre fierté à cet effet.

Je ne veux pas justifier les mauvaises langues accablant les québécois en question du tout, mais il appartient aux gens de culture de ne pas prêter flanc exprès à ce genre de mauvaises langues et de leur offrir tout leur auditoire en agneau.  Un hymne national, un chant patriotique, c'est fait pour exprimer la dignité, c'est fait pour se chanter debout.  Ici on a un chant du genre à chanter non même pas assis mais couché.  On ne va pas s'enfuir dans sa chambre à coucher avec une amourette d'un soir quand l'adversaire rôde et frappe, comme il y en a dans toutes les histoires motivant un hymne national, et plus particulièrement un hymne de nation opprimée, disputée.  D'ailleurs c'est l'attitude idéale pour dégoûter les vraies filles à tout jamais.  Cherchez l'erreur.

Un chant patriotique est par définition, comme le suggère très bien l'étymologie du mot patrie, fait pour être chanté par un chanteur prenant une attitude de père, ou de parent dans un sens plus large (mère, oncle...) encourageant et enhardissant ses enfants.  Le chanteur peut être une chanteuse ou un choeur d'enfants, mais on sent qu'on est en présence d'un père manifestant son autorité.  Ce n'est peut-être pas du goût à tous ici présents, mais si on trouve ce genre de considération de trop, on renonce à chanter pour la patrie, on renonce à la patrie linguistique ou religieuse comme on renonce à la famille nucléaire ou au mariage hétérosexuel.  Est-ce qu'il normal pour un père ou un chanteur tenant son autorité d'un principe paternel, parental de faire des déclarations de mamours à des enfants dont il a soin avec les mots d'une carte de souhaits à sa maîtresse?  Voyez l'erreur!  Grave!

Se vanter d'avoir le seul hymne national chantant l'amour pour un nationaliste, c'est comme se vanter d'avoir le seul roast-beef au chocolat de Paris pour un cuisinier français quatre étoiles : pas génial.  Au mieux, dans le cas le plus follement optimiste, saugrenu, et il n'y a malheureusement pas lieu d'être optimiste vu la nature du milieu d'où émane cet hymne, et vu aussi l'histoire du Québec où la pédophilie est un outil d'oppression privilégié à tous les niveaux depuis le temps de l'Église triomphante.

Vous allez nous reprocher d'avoir l'esprit tordu, voyeur.  De chercher la petite bête.  Non, nous constatons l'agression de toute une population, une fois de plus, par une très grosse, dangereuse et mortelle bête, la pédophilie.  Il y a dans cette chanson de Vigneault non pas nécessairement un appel direct à la pédophilie, mais très certainement l'expression d'une sensibilité pédo-érotique posée comme préalable à l'appartenance nationale.  À son insu ou à son escient, ce que nous n'allons déterminer que subséquemment, force est de reconnaître que Gilles Vigneault doit le gros de sa stature médiatique et aussi économique au fait d'avoir été le prophète d'une certain Québec distinct en tant que société de par sa nature pédo-érotique.  Un chanteur nationaliste québécois n'est pas nécessairement un pédophile actif mais il se doit de chanter la pomme à ses ouailles en s'adressant non à l'adulte québécois, non pas non plus à l'enfant québécois (qui n'est jamais nationaliste québécois) mais à l'enfant en l'adulte québécois.  Si le Québec devait se résumer à l'entité chantée par ce chant entonné en l'an 1975 sur la Montagne et par la chanson nationaliste de cette époque plus généralement parlant, il y aurait lieu de prier pour sa disparition la plus imminente possible.  Le mal fait par le pédophile invétéré à l'objet de son désir est irrémissible.

Nous sommes d'autant en droit et en devoir de faire la remarque instante à cet effet que le même chant, au cours de cette même nuit de la Saint-Jean, fut très explicitement imposé aussi en tant que nouveau chant d'anniversaire (soi-disant pour remplacer le par trop omniprésent "Happy Birthday to you" traduit dans presque toutes les langues) et un chant d'anniversaire c'est quelque chose que tout le monde interprète comme s'adressant à des enfants pré-pubères en tout premier lieu.  Vigneault dit adorer écrire pour les enfants plutôt que pour les adultes, surtout depuis que les adultes ont voté Non au projet national dont il était le barde (nous ne faisons pas ici de la propagande pour un certain point de vue fédéraliste radio-canadien qui joua lui aussi dans les mêmes sentiments, surtout par la bouche de Jacques Hébert qui en tant qu'agresseur de pré-adolescents fut la version fédéraliste de Pierre Bourgault)  La coïncidence est trop répétée pour être le fruit du simple hasard : il y a dans le « Gens du Pays, c'est votre tour », et sa variante « Mon cher... c'est à ton tour » l'exaltation délibérée d'un sentiment pédo-érotique.  Le caractère particulièrement maladroit de l'écriture de cette chanson s'explique alors en grande partie (quoique pas totalement) si on prend en considération le fait que c'est à un enfant et dans un langage d'enfant qui n'est pas du tout bien compris, pas du tout bien imité que l'auteur s'adresse à son parterre, on est dans le registre faux enfantin des émissions de maternelle télévisée, et encore, de ce genre d'émissions sur leurs très mauvais jours.

Mais on s'aperçoit en fouillant plus profond que cet hymne patriotique supposé n'est pas une création de Vigneault non plus (pas plus que la danse à Saint Dilon qui est une chanson irlandaise deTerre-Neuve plus ou moins bien traduite selon les villages).  C'est une chanson composée à l'origine par Charles Trenet (le plus proche ami et mentor de Gilles Vigneault dans le domaine de la chanson) et dont le titre d'origine était : . Aïcha (ou Aïe Chat!)*.  En cliquant sur le lien on verra que le texte original était beaucoup mieux ciselé, digne d'un poète (mais maudit, au premier degré du sens du mot) et que Vigneault s'est contenté de faire un travail d'édulcoration et d'enfumage où par ailleurs il s'est montré bien incapable d'atteindre le niveau de qualité de langage de son modèle, d'où l'expression maladroite et confuse du résultat final le plus connu du public.